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RÉPERTOIRE  21-22

Le répertoire du Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower mélange les ballets issus du grand répertoire, des créations de jeunes chorégraphes et les reprises ou créations de chorégraphes plus célèbres. Il est revisité chaque année afin de proposer toujours plus de nouveauté et d’enrichir les connaissances de nos jeunes danseurs.

OPUS 40

Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot
Musique : Meredith Monk
Reprise de répertoire créé en 2000
Durée : 20 min
20 danseurs

Dans Opus 40 créé en avril 2000, Jean-Christophe Maillot revient vers un travail plus intimiste dans la veine des ballets tels que Dov'é la Luna et Vers un Pays Sage.
Il poursuit l'exploration de son propre vocabulaire chorégraphique qu'il développe dans l'univers informel du peintre américain George Condo sur la musique expérimentale de Meredith Monk.

« L'écriture sophistiquée, le jeu doux amer entre les couples, l'interruption soudaine de l'œuvre, alors qu'un couple danse encore, donne le sentiment d'une pièce coupée dans la matière du temps qui s'échappe. »
Les Saisons de la Danse - juin 2000 - Philippe Verrièle

Photo : Sakher Almonem

IT'S ALRIGHT

Chorégraphie : Carolyn Carlson
Musique : René Aubry
Création septembre 2021 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 04 mn
3 danseurs

« Ce fut un honneur de travailler avec les talentueux danseurs du Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower. La création de « It’s Alright », accompagnée de la musique entraînante et du texte de René Aubry, a inspiré la chorégraphie spontanée, enthousiaste et énergique de trois hommes, découvrant des idées créatives pour inculquer à cette danse des mouvements inventifs qu’ils ont trouvés par le biais de mes idées. Notre collaboration aura été une expérience joyeuse pour ces jeunes artistes talentueux. Ce fut un immense plaisir pour moi de voir le résultat de cette création. »
Carolyn Carlson

Photo : Sakher Almonem

WIND WOMEN

Chorégraphie : Carolyn Carlson
Musique : Nicolas de Zorzi
Solo créé en 2011, variation créé en 2018, reprise pour le Cannes Jeune Ballet en 2021
Durée : 20 mn
6 danseuses

Avec Wind women, Carolyn Carlson a choisi d’interroger le sentiment de l’éphémère. Avec Céline Maufroid, interprète de ses créations depuis plusieurs années, elle s’est mise à l’écoute des souffles qui nous enveloppent et de ceux qui émanent de notre intérieur.

Chaque être vivant, à travers sa respiration, représente une machine à créer du vent. Wind Women adresse une invitation à chacun, à écouter, à ressentir le souffle du monde et de sa propre âme.

Photo : Sakher Almonem

MOZART A 2 (EXTRAITS)

Chorégraphie : Thierry Malandain
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
Reprise de répertoire créé en 1997
Durée : 11 mn
4 danseurs

En 1997, quelques pages tirées de concertos pour piano de Mozart permirent de créer les duos d’un spectacle intitulé Bal Solitude. Il s’agissait alors de rendre compte d’épisodes amoureux dans le contexte d’un bal. Un lieu propice à la fête mais révélateur des solitudes lorsque l’amour ne rime pas avec toujours. C’est cette physionomie changeante d’un sentiment qui se mesure parfois à l’ampleur du manque qu’aborde la pièce.

« Ma culture est celle du ballet classique et sans complexe, j’y demeure attaché. Car si je reconnais volontiers que ses codes artistiques et sociaux sont d’une autre époque, je pense aussi que cette matière héritée de quatre siècles d’histoire donne au danseur des ressources inestimables. Alors je m’amuse avec elle, devenant classique pour les uns, contemporain pour les autres, en quête simplement d’une danse que j’aime. Une danse qui ne laisserait pas seulement la trace du plaisir, mais qui renouerait avec l’essence du sacré comme une réponse à la difficulté d’être. »
Thierry Malandain

Photo : Sakher Almonem

PAQUITA (EXTRAITS)

Chorégraphie d’après Marius Petipa
Musique : Édouard Deldevez
Reprise de 1881
Durée : 7 mn
6 danseurs

Paquita est un ballet en 2 actes et 3 tableaux de Joseph Mazilier et Paul Foucher, sur une musique d'Édouard Deldevez, créé à l'Opéra de Paris le 1er avril 1846, avec Carlotta Grisi et Lucien Petipa dans les rôles principaux. L'intrigue prend place dans l'Espagne pittoresque du XIXe siècle. Le sujet, espagnol, rend gloire aux campagnes militaires du Premier Empire et fait écho aux sensibilités de l'époque, alors marquées par les voyages des peintres et des écrivains français en Espagne.

Rompant avec les thèmes oniriques du ballet blanc, Paquita connaîtra un succès considérable grâce au brio de ses interprètes et aux nombreuses danses espagnoles qui composent le ballet. Il sera repris à plusieurs reprise notamment par Marius Petipa pour le Théâtre Bolchoï Kamenny en 1847.
Le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower présente une adaptation du fameux Pas de trois.

Photo : Francesco Curci

WEST SIDE STORY

Chorégraphie : Francesco Curci
Musique : Leonard Bernstein
Créée à Broadway en 1957, reprise pour le PNSD Rosella Hightower en 2021
Durée : 60 mn

En gardant le cœur de l’histoire originale d'Arthur Laurents (inspirée de la tragédie de William Shakespeare, Roméo et Juliette) Francesco Curci trouve le challenge dans une nouvelle interprétation en mélangeant les styles musicaux, en réinterprétant les rôles des personnages et en donnant une lecture chorégraphique contemporaine. Le processus de création est guidé par la volonté d’amener le public à une réflexion plus profonde sur des thèmes sensibles et toujours d’actualité comme les discriminations, les conflits entre cultures et convictions, le besoin d’appartenance, la peur du rejet, l’oppression, le stéréotype de la femme, la recherche de la liberté et l’acceptation de l’autre...

Au niveau stylistique, le chorégraphe adopte son propre langage contemporain tout au long de l’œuvre. La recherche physique est une priorité dans cette création. Elle est guidée par les différentes thématiques abordées dans l’histoire. Les “états de corps” et la danse se développent à partir des émotions et des épreuves vécues par les protagonistes : des moments de légèreté et de gaieté s’alternent à d’autres sentiments beaucoup plus sombres et torturés. Le chorégraphe joue le clair-obscur entre cohésion parfaite ou contraste entre danse et musique. Le but étant d’illustrer à la fois la joie, l’euphorie et l’exaltation ou la tristesse, la nostalgie, la peur, le désespoir et le chagrin que la mort porte avec elle. Est-ce que le sacrifice de la vie des uns ouvre aux autres une porte vers la tolérance ?

Photo : Patrick Massabo