Traitement...

RÉPERTOIRE  22-23

Le répertoire du Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower mélange les ballets issus du grand répertoire, des créations de jeunes chorégraphes et les reprises ou créations de chorégraphes plus célèbres. Il est revisité chaque année afin de proposer toujours plus de nouveauté et d’enrichir les connaissances de nos jeunes danseurs.

IT’S ALRIGHT

Chorégraphie : Carolyn Carlson
Musique : René Aubry
Création septembre 2021 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 04 mn
3 danseurs

« Ce fut un honneur de travailler avec les talentueux danseurs du Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower. La création de « It’s Alright », accompagnée de la musique entraînante et du texte de René Aubry, a inspiré la chorégraphie spontanée, enthousiaste et énergique de trois hommes, découvrant des idées créatives pour inculquer à cette danse des mouvements inventifs qu’ils ont trouvés par le biais de mes idées. Notre collaboration aura été une expérience joyeuse pour ces jeunes artistes talentueux. Ce fut un immense plaisir pour moi de voir le résultat de cette création. »
Carolyn Carlson

Photo : Sakher Almonem

WIND WOMEN

Chorégraphie : Carolyn Carlson
Musique : Nicolas de Zorzi
Solo créé en 2011, variation créé en 2018, reprise pour le Cannes Jeune Ballet en 2021
Durée : 20 mn
6 danseuses

Avec Wind women, Carolyn Carlson a choisi d’interroger le sentiment de l’éphémère. Avec Céline Maufroid, interprète de ses créations depuis plusieurs années, elle s’est mise à l’écoute des souffles qui nous enveloppent et de ceux qui émanent de notre intérieur.

Chaque être vivant, à travers sa respiration, représente une machine à créer du vent. Wind Women adresse une invitation à chacun, à écouter, à ressentir le souffle du monde et de sa propre âme.

Photo : Sakher Almonem

RENCONTRES

Chorégraphie : Filipe Portugal
Musique : Ólafur Arnalds & Alice Sara Ott, Zoë Keating
Création 2019 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 20 mn
13 danseurs

« Créer pour des jeunes danseurs a toujours été un grand défi pour moi. Leur désir d’en savoir plus et d’explorer toutes leurs capacités est toujours très visible, et cela rend le processus créatif vraiment intéressant et gratifiant. Le Jeune Ballet Rosella Hightower me transmettra l’inspiration dont j’aurai besoin. Je pourrai trouver leurs voix individuelles dont ils ne sont peut-être pas encore conscients. C’est ce voyage dans l’inconnu qui rendra cette création passionnante et intense.

Je suis un danseur formé à la danse classique et cela sert de base pour mon travail de chorégraphe. J’aime explorer les limites de la danse classique et trouver des nouvelles émotions. Cela me permet d’arriver de plus en plus loin avec mon propre langage chorégraphique, en m’inspirant par ce que les autres danseurs peuvent m’offrir en répondant à ce que je leur demande. C’est dans ce dialogue entre les danseurs et moi que j’obtiens les résultats que je veux et que je m’attends. J’ai hâte de connaitre les danseurs du Jeune Ballet Rosella Hightower et de commencer ensemble cette création. Je me sens très optimiste par rapport à cette expérience et je ne peux espérer que pour le meilleur des résultats ».
Filipe Portugal

Photo : Sakher Almonem

UN MOMENTO DI FELICITA

Chorégraphie : Renato Zanella
Musique : Nino Rota
Création avril 2023 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 25 mn
13 danseurs

"Quand je crée au piano, j'ai tendance à me sentir heureux, mais - l'éternel dilemme - comment pouvons-nous être heureux au milieu du malheur ? Je ferais tout mon possible pour offrir à chacun un moment de bonheur. C'est ce qui est au cœur de ma musique" (Nino Rota)

Approcher le travail de Nino Rota est certainement un moment de grande émotion et de mémoire, étant donné que des générations ont admiré les films les plus beaux et les plus réussis du réalisme italien embrassés par sa musique. Comment la danse peut-elle aborder cela ? Deux arts sans voix qui se rencontrent, pour créer de nouvelles émotions notamment en abordant de belles compositions en partie moins connues du grand public et donc un sujet de réflexion et de recherche pour créer de nouvelles dimensions artistiques. De jeunes danseurs approchent Nino Rota, l'interprètent, le vivent mais surtout cherchent ce que sa musique peut apporter aux nouvelles générations.

Il y a une histoire, non, en effet oui, parce que sa musique parle et raconte et prendra ces jeunes par la main avec l'engagement de les faire grandir comme toujours nous a aidés à travers les interprétations de grands réalisateurs tels que Luchino Visconti, Eduardo De Filippo, Mario Monicelli, Franco Zeffirelli et surtout Federico Fellini.

Prendre son envol parmi ses notes, c'est ce qu'on va faire, sur la pointe des pieds sans ajouter un son pour créer une nouvelle interprétation, je dirais avoir l'impression d'être pris par la main par le grand compositeur. Je conclurais par une phrase de F. Fellini qui m'accompagnera dans cette nouvelle création :

“Que savez-vous ? avez-vous déjà entendu le son d'un violon ? Non, car si vous aviez écouté les voix des violons comme nous les entendons maintenant vous vous seriez tus, et vous n'auriez pas l'impudence de croire que vous dansez. La danse c'est… c'est une broderie. C'est un vol. C'est comme entrevoir l'harmonie des étoiles. C'est une déclaration d'amour. La danse est un hymne à la vie !” (La voce della Luna, FEDERICO FELLINI, 1990).
Renato Zanella

Photo : Nathalie Sternalski

MOZART A 2 (EXTRAITS)

Chorégraphie : Thierry Malandain
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
Reprise de répertoire créé en 1997
Durée : 11 mn
4 danseurs

En 1997, quelques pages tirées de concertos pour piano de Mozart permirent de créer les duos d’un spectacle intitulé Bal Solitude. Il s’agissait alors de rendre compte d’épisodes amoureux dans le contexte d’un bal. Un lieu propice à la fête mais révélateur des solitudes lorsque l’amour ne rime pas avec toujours. C’est cette physionomie changeante d’un sentiment qui se mesure parfois à l’ampleur du manque qu’aborde la pièce.

« Ma culture est celle du ballet classique et sans complexe, j’y demeure attaché. Car si je reconnais volontiers que ses codes artistiques et sociaux sont d’une autre époque, je pense aussi que cette matière héritée de quatre siècles d’histoire donne au danseur des ressources inestimables. Alors je m’amuse avec elle, devenant classique pour les uns, contemporain pour les autres, en quête simplement d’une danse que j’aime. Une danse qui ne laisserait pas seulement la trace du plaisir, mais qui renouerait avec l’essence du sacré comme une réponse à la difficulté d’être. »
Thierry Malandain

Photo : Sakher Almonem

A PLACE BETWEEN

Chorégraphie : Lukas Timulak
Musique : Gustavo Santaolalla - Hauschka , Callino Quartet (Arvo Pärt)
Création 2018 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 20 mn
10 danseurs

Rechercher de nouvelles expériences, de nouvelles situations ou de nouveaux lieux fait partie de la nature humaine. On trouve parfois des destinations mais rarement un lieu qui nous satisfasse de manière définitive. Avec « A place Between », Lukas Timulak explore ces moments passagers. Un moment entre deux moments de vie, ou un endroit entre la naissance et la mort. Nous sommes toujours au milieu de quelque chose.

Photo : Nathalie Sternalski

WEST SIDE STORY

Chorégraphie : Francesco Curci
Musique : Leonard Bernstein
Créée à Broadway en 1957, reprise pour le PNSD Rosella Hightower en 2021
Durée : 60 mn

En gardant le cœur de l’histoire originale d'Arthur Laurents (inspirée de la tragédie de William Shakespeare, Roméo et Juliette) Francesco Curci trouve le challenge dans une nouvelle interprétation en mélangeant les styles musicaux, en réinterprétant les rôles des personnages et en donnant une lecture chorégraphique contemporaine. Le processus de création est guidé par la volonté d’amener le public à une réflexion plus profonde sur des thèmes sensibles et toujours d’actualité comme les discriminations, les conflits entre cultures et convictions, le besoin d’appartenance, la peur du rejet, l’oppression, le stéréotype de la femme, la recherche de la liberté et l’acceptation de l’autre...

Au niveau stylistique, le chorégraphe adopte son propre langage contemporain tout au long de l’œuvre. La recherche physique est une priorité dans cette création. Elle est guidée par les différentes thématiques abordées dans l’histoire. Les “états de corps” et la danse se développent à partir des émotions et des épreuves vécues par les protagonistes : des moments de légèreté et de gaieté s’alternent à d’autres sentiments beaucoup plus sombres et torturés. Le chorégraphe joue le clair-obscur entre cohésion parfaite ou contraste entre danse et musique. Le but étant d’illustrer à la fois la joie, l’euphorie et l’exaltation ou la tristesse, la nostalgie, la peur, le désespoir et le chagrin que la mort porte avec elle. Est-ce que le sacrifice de la vie des uns ouvre aux autres une porte vers la tolérance ?

Photo : Patrick Massabo